mardi 25 mars 2008

Songes d'une migraine

Bon, je me devrai de rectifier mes propos du 2 mars dernier par rapport au changement. En effet, je croyais fermement qu'on ne pouvait changer. Toutefois, depuis quelques semaines, j'ai pris conscience que l'humain ne pense changer totalement, mais qu'il peut par ailleurs décider de moduler, d'adapter, de modifier sa personnalité, ses croyances et ses valeurs. J'en suis la preuve vivante. Depuis quelques semaines, j'ai l'impression de toujours être Élisabeth Verreault, mais de l'être encore plus en étant plus vivante, plus énergique, plus folle, plus accroc aux partys, plus insouciante (dans un sens), plus souriante, plus sociable encore... D'ailleurs, je me suis fait dire à maintes reprises depuis une semaine que mon sourire était éclatant (peut-être de santé, mais surtout par l'effet qu'il fait lorsqu'il apparaît sur mon visage). C'est flatteur et encourageant en même temps!

J'ai fini par me dire qu'à mon âge, il était encore temps de décider de ma vie. À cet effet, il faut tout de même savoir faire la part des choses et garder une certaine sagesse, car, non, je ne suis pas encore totalement dévergondée. La différence aujourd'hui, c'est que je m'assume dans ma vie de jeune adulte et que je l'apprécie d'autant plus!

La pensée de ce mardi soir : Faites-le si ça vous tente! SAUF si :
-Vous voulez mettre le feu à votre logis/école/lieu de travail.
-Vous voulez tuer quelqu'un.
-Vous voulez battre votre voisin/collègue.
-Vous voulez faire du bungee avec un élastique pas attaché.
-Vous voulez manger du chef Boyardee (ça se fait juste pas ça, c'est immangeable)
-Vous voulez faire raser votre chat en coupe lion (vous n'imaginez juste pas les dommages sur votre pauvre chat)
Bref, toute insanité du genre.
Sinon, laissez-vous aller, bande de jeunes dévergondés!

Éli Bobette

mardi 18 mars 2008

L'histoire du petit cheveu

Par ce bel après-midi ensoleillé, j'ai décidé, entre deux cours, de faire un peu de ménage. Car, on va se le dire, il ne se fait pas beaucoup ici. Je dois donc m'y mettre pour rendre mon appartement beau et SURTOUT pour qu'il sente bon! Maudit sous-sol...

Bref, alors que je passais tout bonnement l'aspirateur en écoutant ma musique à fond la caisse dans mes écouteurs, je me rend compte que ma table de chevet a, disons-le, été un peu oubliée pendant quelques semaines et démontre ainsi plusieurs marques du temps : un méga tas de poussière jonche le dessus de la table! Je décide donc de tout tasser les bibelots, toutous, bijoux et parfums qui occupaient toute la place et je commence à passer l'aspirateur sur la table de chevet quand, tout à coup, je remarque un petit cheveu noir courbé. Tout de suite, comme attirée par ce petit cheveu, je me penche pour le voir de plus près, après avoir arrêté l'aspirateur. Eh oui, ce petit cheveu était bien celui que je pensais, c'est-à-dire un des milliers qui ont appartenu à quelqu'un que j'ai déjà beaucoup aimé. Puis, je suis restée quelques instants à l'observer, en silence, comme si ma mémoire me disait ''N'oublie pas!'', tombant sur une chanson de Natalie Walker au même moment. Finalement, après quelques secondes, bien déterminée à mettre fin à cette légère torture mentale qui tentait de pénétrer ma mémoire et mon esprit, je repars l'aspirateur et aspire ce petit cheveu bouclé qui disparaît instantanément. Soulagement accompagné d'un sourire. Ma mémoire m'a encore épaté et continuera probablement de le faire jusqu'à la fin de mes jours (j'espère ne jamais avoir l'alzheimer).

Ce petit cheveu, aujourd'hui, aura su, comme bien d'autres objets, bien d'autres endroits, bien d'autres odeurs, bien d'autres visages, me rappeler des évènements, des sourires, des pleurs, des situations et une personne en quelques secondes, à sa simple vision. Là est toute la beauté et la force de la mémoire humaine!

Éli Bobette

lundi 17 mars 2008

Chaque être humain

Aujourd'hui, j'ai pris conscience de l'importance de chacun d'entre dans la vie des gens qui nous entourent et, par le fait même, de l'importance qu'ont tous les êtres qui nous entourent dans notre vie. Je crois que nous serions très mal placés en tant qu'êtres humains pour affirmer que nous pourrions vivre seuls, sans amis, sans parents, sans amoureux-se, sans connaissances, sans collègues de travail, sans confrères de classe, etc. En effet, nous nous attachons de manière instinctive et créons ainsi des liens parfois forts, parfois temporaires, parfois importants, parfois naïvement, parfois à sens unique, mais reste que nous en créons tous les jours. Trop souvent, le temps et/ou la distance auront raison de ces liens et les couperont, partiellement ou totalement. Là est toute la tristesse de la chose, mais reflète toutefois la réalité. Le mode de vie contemporain dans lequel nous vivons nous empêchent de garder un lien fort avec plusieurs personnes qui ont malgré tout donné, il y a plusieurs années, un sens à notre vie. Le temps passe, les études et le travail nous demandent de nous déplacer, les personnalités se forgent, les opinions nous dispersent, les chicanes ne se règlent jamais, les priorités ne sont plus aux mêmes endroits, les efforts et la volonté n'y sont plus.

Mais, ce qu'il faut retenir, c'est que ces liens ne demandent que d'être entretenus par chacun de nous. Si vous tenez à une personne, ne la laissez pas partir. Il n'en tient qu'à nous de décider du sort de tous ces liens créés au fil des années. Il ne faut également pas oublier que nous sommes rarement inutiles sur le parcours de quelqu'un. Je l'ai déjà dit, chaque être qui se présente sur notre chemin représente un apport, même minime, à la découverte de notre personne.

Un autre point que je veux apporter : donner une, deux, trois, quatre (s'il le faut) chances dans la vie. Il n'en tient toujours qu'à nous de juger où s'arrêter et où poser les limites, mais la notion de pardon est très importante dans la création et l'entretien de liens. En effet, si nous voulons perpétuer ce que nous avons commencé du bon pied (ou même des fois du mauvais pied!), nous devons être indulgents avec les autres et les comprendre.

Que ce soit en amour ou en amitié, sachons être dévoués, indulgents, patients, ouverts, mais, surtout, respectueux envers nous-mêmes!

Éli Bobette

mercredi 12 mars 2008

Le sourire contagieux

Aujourd'hui, je reprend tranquillement le sommeil mis de côté pour les quelques jours passés à Trois-Rivières. Le rêve est terminé, mais il continue d'être ma drogue. Car, au-delà de l'expérience sensationnelle et irréelle, les JDLC m'ont apporté confiance en soi et bonheur. En effet, depuis que je suis revenue, je me sens légère.

Je vous entend déjà me dire ''Ça passera!''. Eh bien, je doute effectivement que je resterai le petit lapin rose Energizer éternellement, mais je peux affirmer que je ferai tout ce qui a en mon pouvoir pour que cette partie fofolle et hyper souriante (comme toujours!) de moi continue de prendre le dessus! Les jeux de la communication, ça l'aura été un remède, une drogue beaucoup trop forte, et je ne peux me permettre de laisser tout ce bagage derrière moi. Parfois, j'ai l'impression qu'il ne faut qu'un coup dans le derrière pour se laisser aller, et, dans mon cas, laisser la fleur continuer de s'épanouir. Les JDLC ne sera certainement pas la dernière expérience qui m'amènera vers l'épanouissement, mais je n'ignorai pas non plus l'impact qu'ils ont eu dans ma vie.

Depuis que nous sommes tous revenus dans notre université respective, les messages d'ennui total (et de suicide...) envahissent le mur du groupe Facebook Post-jeux et Jeux de la communication 2008. Plus les messages s'accumulent, plus ils se ressemblent. C'est plus de 300 personnes qui, depuis dimanche, se rendent compte de l'opportunité et de la chance qu'ils ont eu de vivre cette expérience unique. Ici, à Sherbrooke, les couloirs sont vides de nos délégués, tous souffrants de cette sale grippe et peut-être aussi de dépression post-jeux. Les reply-all de courriels ont officiellement recommencés hier soir entre les 36 délégués et les mots doux et tristes nous donnent tous les larmes aux yeux. On s'ennuie! Car, la dure réalité a refait surface : toute cette folie est terminée. Toutefois, au-delà de toute cette tristesse et toute cette nostalgie, je me rend compte que je continue d'être de bonne humeur et souriante, comme si j'étais consciente de cette fin, mais aussi reconnaissante de tout ce que cette expérience m'avait apporté sur le plan personnel.

En ce moment, il y a beaucoup trop de mots entremêlés dans ma tête pour expliquer comment je me sens. Depuis que je suis revenue, le temps passe trop vite et les sièstes se succèdent. Je m'efforce de garder un peu de cette drogue dans mes veines afin de passer au travers de ce reste de session qui, disons-le, semble vraiment pénible suite à notre retour!

Éli Bobette

lundi 10 mars 2008

Une vie...une seule!

Oh lala, plusieurs jours sans écrire sur mon blogue! J'avais toutefois une bonne raison, car, pendant ces 5 jours, je représentais fièrement l'Université de Sherbrooke aux Jeux franco-canadiens de la communication à Trois-Rivières. On va se le dire, j'en ai pour beaucoup plus que mon argent pi j'ai eu du fun en CÂLI*** (clin d'oeil à tous les délégués des JDLC).

Je partais un peu à contre-coeur, disons-le. Je n'étais pas certaine de tout comprendre ce que cette compétition impliquait. Mais, en arrivant à 9h15 am le mercredi matin dans le hall de la faculté envahie par les caisses de bière Unibroue, j'ai compris que ces 4 jours seraient M-A-L-A-D-E! D'ailleurs, à partir de cet instant, je suis tombée dans un état de folie extrême...Bonne nouvelle!

Dans ce cadre, aux jeux de la communication, il est impossible de rester sobre et de mauvaise humeur. Le temps est accéléré et la folie est multipliée par 10. Sincèrement, je n'ai jamais eu autant de plaisir qu'à cet endroit, durant ces quatre jours avec toute ma belle délégation ''de marde'' (je vous aime!), mais également avec toutes les autres délégations. Un gros merci donc à tous les sourires et à la complicité avec Moncton, U de M, UQAM, Ottawa, Laval, Concordia et UQTR. Malgré ma crise d'asthme, ma foi survenue au très mauvais moment (comme toujours) du jeudi soir, je n'ai AUCUN moment négatif qui retient mon attention. Voici donc le top 5 de mes meilleurs moments aux JDLC du 5 au 8 mars 2008 :
5- La ride de char vers le Pharmaprix avec le chef-arbitre Simon-O. où j'ai découvert un gars vraiment fou raide et sympathique!
4- Lorsqu'on a appris qu'on devait rester une nuit de plus à Trois-Rivières à cause de la grosse tempête de neige. Ma réaction : Oh ben, on va se le dire, ça va être la débauche ce soir! D'ailleurs, j'ai été fière de me compter parmi les 4-5 personnes de la délé de Sherbrooke qui sont restées debout cette dernière nuit-là! Yesss
3- Quand on a annoncé que l'U de S remportait la 3e position au classement général : pleurs, amour, complicité, cris, sourires et voix décriss au menu!
2- Toutes les danses sur les tables dans le fameux auditorium de l'UQTR durant nos multiples temps d'attente (clin d'oeil au CO)
1- Tous les fous rires de gences fatigués et saouls, tous les insides de jokes (on se souviendra des ost** de cubes croches, de la danse clap-clap-clap de Xavier, de ''Vincent Franche-Lombart! (clap clap clap) Opportuniste! (clap clap clap) 3 gars, une fille! (clap clap clap)'', de ''Manges-moi le cul'', du CÂLISSE crié à l'unisson par 300 personnes)

Cette expérience fabuleuse est sans contredit LA plus belle expérience de ma vie jusqu'ici. Jusqu'au 5 mars 2008, je croyais que seuls les moments/évènements tragiques et négatifs pouvaient nous changer, mais les JDLC m'ont prouvé le contraire. C'est la première fois que je sens que j'ai encore avancé un peu plus dans mon cheminement personnel et dans la découverte de ma personnalité en n'ayant vécu aucun deuil ou aucun échec. Sans entrer dans le quétaine - car, je suis déjà bien partie - cette expérience fait que je ne suis plus exactement la même Éli Bobette. À cet effet, j'espère donc de tout mon coeur et je m'efforcerai de rester cette Éli assez folle pour aller faire du air sex pour représenter l'U de S devant 300 personnes, cette Éli assez énervée pour veiller une bonne partie de la nuit toute seule avec David LeNain samedi soir avec l'UQAM, l'U de M et Laval dans la salle de dégrise, cette Éli assez fière d'être dans la grande famille de Sherbrooke, cette Éli assez dégênée pour partir des tounes toute seule, cette Éli trop énergique qu'elle en a perdu la voix...Bref, cette expérience ne se décrit pas, elle se vit. Aucun mot n'est assez débil, fort et fou pour l'expliquer, car il faut l'expérimenter.

Je voudrais faire un remerciement tout particulier à cette dépression qui s'est abattue sur le Québec et l'Ontario samedi soir, et qui m'a permis de profiter une nuit de plus de la folie des jeux! Merci également aux gars d'Ottawa avec qui les quelques 5 délégués de Sherbrooke encore debout à 2h du matin samedi soir ont eu du fun autour d'une petit Bud Light bien méritée. Et puis finalement, two thumbs up au C.O. qui, malgré toutes les petites crises, a fait une bonne job de RP, comme toutes les délégations ont pu s'en rendre compte!

Bravo à tous et à toutes et merci aux chefs de m'avoir permis de vivre cette expérience magnifique!

Éli Bobette, avec un sourire fendant jusqu'aux oreilles

dimanche 2 mars 2008

Le changement

Les gens peuvent-ils réellement changer? Pouvons-nous nous améliorer? Aujourd'hui, je me pose la question : Pour qui/quoi et dans quel contexte changeons-nous (si cela est possible, bien entendu)?

Je crois fermement qu'on ne change pas. Lorsqu'on vieillit, nos problèmes restent souvent les mêmes. Moi, mon problème, c'est que je ne m'affirme pas assez. Depuis que je suis toute petite, je parle constamment (et parfois trop), mais ai toujours eu beaucoup de difficulté à faire valoir mon point de vue. Je me retrouve donc très souvent à me faire marcher sur les pieds et à me faire rabaisser. Ce problème, je le remarque de plus en plus, malgré que je me sois énormément dégênée depuis quelques années. En effet, chaque jour, je cumule la frustration de toutes ces petites choses qui auraient dues être en ma faveur. Résultat : je pète des coches, comme on le dit si bien...et ce n'est pas beau!

Petite tranche de vie pour vous expliquer mon point de vue quant aux changements que l'on peut croire que l'humain subit. En effet, si quelqu'un est solitaire à 15 ans, il le sera probablement encore à 40 ans. Et, d'ailleurs, pourquoi voudrait-il changer? Qu'est-ce qui créerait en lui ce besoin de changer, de s'améliorer, afin d'être plus sociable en société? Et cela est valable pour tout le monde. Si une femme n'a jamais appris à être altruiste, les années ne la changeront probablement pas.

Alors pourquoi croyons-nous encore à ça? Les gens, selon moi, ne changent pas. Et là vient mon point : l'amélioration. Je crois que l'amélioration part tout d'abord d'un désir de changer. Mais d'où proviendrait ce désir? Est-ce une personne ou un évènement qui nous amène à nous remettre en question et à VOULOIR changer? Car, ici, j'insiste bien sur la volonté et non sur le fait de changer. On naît unique et on le reste toute notre vie. C'est pourquoi on ne peut changer sa petite soeur qui est grognonne tous les matins, qu'on ne peut changer son conjoint qui, déjà quand vous vous êtes rencontrés, avait des sautes d'humeurs et qu'on ne peut changer son père qui est toujours trop pessimiste. Et là est toute la beauté de la vie en société. Il est très rare, voire impossible de rencontrer sur notre chemin quelqu'un avec qui on connecte et on s'entend à 100%, qui est identique à nous finalement. Il faut apprendre à jouer avec ce qu'on reçoit et à laisser aller ce qu'on ne peut pas endurer ou vivre.

C'est encore quelque chose qu'on finit par comprendre en vieillissant...et que parfois, on réalise trop tard. Soyons indulgents, mais ne nous laissons pas marcher sur les pieds! Acceptons les différences et profitons de nos similitudes.

Éli Bobette

samedi 1 mars 2008

L'amour

TRÈS long blogue aujourd'hui, mais très intéressant quant à moi. Avec mon cours de psycho-sexologie, j'ai beaucoup appris sur la complexité de l'être humain. Je tenais donc à vous faire part de mes réflexions et de mes découvertes.

Tout d'abord, commençons par le grand mot qu'est l'amour. Comment le définir? Ici, nous parlerons de l'amour entre un homme et une femme. Lors du dernier cours, en dévorant les paroles de ma professeure, je n'ai pu m'empêcher de lui poser la question : Mais si les hommes et les femmes sont si différents, où se fait la rencontre, l'échange total de l'un pour l'autre (et vice-versa) qui mène (dirait-on) au pur bonheur? C'est vrai, tout le monde le sait, les hommes viennent de Mars et les femmes, de Vénus. Les différences sont interminables, en commençant par la représentation et la définition de l'amour.

Mise en contexte : Une femme demande à son mari ''M'aimes-tu?''.
L'homme répond ''Mais, voyons, tu es la mère de mes trois enfants!''
La femme lui donne une claque, éclate en sanglots et quitte la pièce en courant.

Pourquoi? Cet homme vient de faire la plus belle déclaration d'amour qui n'existe pas pour lui. Mais, sa femme n'a pas compris ce qu'il voulait dire. L'homme démontrait ici qu'il avait tout mis dans cette relation, que c'est avec elle qu'il avait décidé de s'engager pour le reste de sa vie en faisant des enfants. Pour la femme en général, l'amour se transmet à travers les mots (doux, attentionnés), alors que pour l'homme, l'amour se transmet à travers ses gestes codés. Cela se comprend se comprend très bien et prend tout son sens lorsqu'on ne fait qu'analyser les rêves que nous faisons. La femme rêve de romantisme et de sentiments, alors que l'homme rêve d'érotisme, de gestes directs. Le 15% de couples qui fonctionnent de nos jours sont donc le résultat de valeurs semblables, de similitude des désirs, de similitude des attentes et, la plupart du temps, du même niveau de scolarité. Une rencontre, c'est deux solitudes qui ont suffisamment de similitudes et qui choisissent leurs différences. En effet, il est utopique de croire que tout va et ira toujours bien dans un couple. Une simple incompréhension quant à la divergence d'expression des sentiments peut mener à une rupture.

Les divorces sont maintenant partie intégrante de nos vies, car elle qualifie en grande partie la génération de nos parents. Peut-être ont-ils eu, en quelque sorte, un impact sur notre génération. En effet, notre génération (et cela ressort énormément dans les enquêtes et sondages) ne veut plus s'engager. De plus en plus, dans toutes les sphères de nos vies, la génération des 15-30 ans revendique énormément et s'approprie beaucoup de droits. Peut-être cela se serait-il transféré à notre sphère relationnelle? L'ironie dans tout ça, c'est que ces mêmes enquêtes démontrent que très peu de gens désirent volontairement rester célibataires. Il est intéressant de noter que les hommes mariés, selon les statistiques, vivent plus longtemps, sont plus heureux et en meilleure santé. Du côté des femmes, ce serait le contraire. Puisqu'elles recherchent tant une qualité de couple, celles-ci sont souvent portées à accorder beaucoup d'importance à des gestes anodins.

L'amour nous amène à cheminer, à évoluer. Il entraîne des complications parce qu'il est créateur et nous amène à nous transformer. L'amour demande engagement, efforts, investissement total de soi et énormément de temps. L'implication est également importante, car l'amour est un art à développer qui passe par la discipline, la concentration, la patience, le don de soi, le respect, la sollicitude et le souci de l'autre plutôt que par le narcissime, le passif et la dépendance. Aimer, c'est le contraire de la paresse. L'amour c'est ce qu'on fait, c'est un geste, et non pas un sentiment (et je pèse toutefois un peu les propos du psychologue qui a écrit cette phrase, tout en comprenant bien le sens qu'il apporte ici). C'est un travail qui demande courage, attention constante et écoute.

Je tente donc de vous encourager en vous disant que c'est un art et un travail très exigeant. À cet effet, les ruptures ont lieu puisque l'action est fort limitée en raison de la grande énergie qu'elle demande, contrairement au sentiment qui, lui, peut être infini. Pour tous les amoureux, prenez le temps de vous comprendre et surtout, de communiquer. Pour tous les autres, célibataires depuis quelques jours, quelques mois ou quelques années, faites un travail sur vous et vous serez prêts à accueillir la personne qui complètera votre solitude. Sachez que l'amour idéalisé par chacun n'existe pas encore...Il faut donc tous y mettre du sien!

Éli Bobette

La tolérance

Je reviens d'assaut avec un autre sujet difficile à cerner : La tolérance. Qu'est-ce que c'est? En philosophie, on qualifie la tolérance de vertu. Puis-je me permettre de la qualifier de qualité, également?

En effet, cette qualité demande beaucoup d'ouverture d'esprit. Elle exige une paix totale avec soi-même. Car, autant on peut tolérer une situation pénible pour nous, autant on peut tolérer une culture différente de la nôtre. On peut tolérer un point de vue différent du nôtre, une opinion, un avis, une décision. La tolérance, en elle-même, est riche et exigeante, puisqu'elle demande beaucoup d'efforts. La tolérance est forte, car elle permet d'être à l'aise avec toute autre valeur que les nôtres. Elle implique un certain laisser-aller face aux faits et gestes d'une autre personne. On ferme les yeux sur certains aspects, afin de passer par-dessus ça, et ainsi en arriver à quasi-accepter les différences, les divergences.

Si vous êtes reconnus pour être tolérants, vous êtes un(e) ami(e) précieux. Tout en vous respectant, vous êtes capable d'accepter ce qui vous entoure, malgré qu'il ne soit pas toujours à la hauteur de vos attentes.

Je vous encourage donc à l'être, dans la mesure du possible, dans votre quotidien.

Éli Bobette