mercredi 5 novembre 2008

L'homéostasie

Est-il vraiment possible d'atteindre un juste milieu? J'ai longtemps eu l'impression de faire tout pour plaire aux autres, avant moi-même, de prendre les décisions pour ce qu'il fallait faire et non pour ce que je voulais faire. À cet effet, on m'a reproché de trop vouloir être aimée par tout le monde et de vouloir être ''parfaite''. Puis, je pense, j'ai changé. Pas trop radicalement, mais j'ai changé. Certains m'ont suivis dans cette démarche, alors que d'autres ont cru perdre la p'tite Éli, celle qui voulait que tout soit pour le mieux, toujours le meilleur des mondes. Pourtant, pour avoir observé de près ou de loin la vie d'autres personnes de mon entourage, j'ai compris, que la personne que nous sommes aujourd'hui n'est qu'une expansion de ce que nous étions auparavant. Les expériences de la vie, les personnes que l'on rencontre et les choix que nous faisons tout au cours de notre vie influencent cette personne adulte de laquelle on s'approche toujours un peu plus chaque jour.

Si aujourd'hui certaines personnes se remettent en question, d'autres, comme moi, ont décidé d'arrêter de s'en poser inutilement et abondamment, pour le moment. La vie doit continuer, et tout le monde se doit de continuer d'avancer. Il n'y a pas de situation parfaite. Il y aura toujours quelque chose qui ne fera pas notre affaire, peu importe le moment de notre vie, et il faut faire avec. Les explications sont toujours de mise, mais se retrouvent trop souvent en grand nombre. Je pense sincèrement que, pour plein de situations, il est mieux de se taire, car, au fond, nul est le besoin d'expliquer pour comprendre. Connaissant des gens très rationnels, en étant une moi-même, je pense qu'on doit tout de même, comme les animaux le font, se fier à son instinct. Parfois, c'est inutile de penser trop loin, parce qu'il n'y a pas plus loin à penser!

Éli

dimanche 2 novembre 2008

En apparence

Jusqu'à quel point pouvons-nous passer par-dessus l'inconscience et l'inscouciance de quelqu'un? Pourquoi existe-il encore des gens si peu avancés et si peu développés côté émotions et rationalité?

En sexologie, nous en entendons de toutes les couleurs, du fétichiste au nécrophile, en passant par le complexé. Toutefois, entre les études/travail et notre vie personnelle, on se rend parfois compte que la ligne est mince. Pourquoi l'obsédé sexuel ne serait-il pas mon voisin? Parfois, il y a des choses qu'il ne voudrait mieux juste pas savoir, car, après cela, nous ne regardons plus les gens de la même façon. L'image se déforme, le doute devient réel. Puis, on comprend que, pourtant, tous les indices étaient pourtant en place pour faire une déduction simple et juste sur cette personne.

La sexualité, c'est vital. Mais où placer la limite? Pour certains, il n'y en a aucune. Pour d'autres, il y en a énormément. Pour ces derniers, souvent, il est impossible de séparer vie sexuelle et vie amoureuse. D'autres se font des illusions en mentant aux autres, mais surtout, à eux-mêmes sur les sentiments vécus. Ailleurs, certains croient que le monde leur appartient, que tous les gars ou toutes les filles sont à leurs pieds et que leur sex-appeal n'est que trop fort pour qu'on y résiste. Plusieurs scénarios sont possible, tout dépend de la vision que l'on a du sexe opposé (ou du sexe par lequel nous sommes attirés, du moins). Don Juan n'a jamais été Roméo et ne le sera jamais, peu importe ce qu'il fasse croire à ses conquêtes.

Un jour, un ami à moi m'a dit : '' Agis donc à la hauteur de ce que tu penses.'' et, depuis ce jour, j'ai intégré ce crédo dans ma manière d'interagir avec les autres. J'ai décidé ce que je voulais faire et, en même temps, décidé de l'assumer. Toutefois, je m'attend aujourd'hui à la même chose de la part des gens que je côtois. Difficile, me direz-vous? En effet. Jusqu'à temps qu'ils se rendent compte qu'on les a cerné, bien avant qu'ils n'y parviennent eux-mêmes.

Je sais maintenant depuis quelque temps que le dicton disait vrai. Il ne faut pas se fier aux apparences!

Joyeuse Halloween...en retard!

Éli

mardi 21 octobre 2008

Pensées d'une insomniaque

Pour ceux qui sont de nouveaux lecteurs, je voulais redire que mon blogue se trouve à être un exhutoire, parfois plus auto-biographique que d'autres, qui se veut des pistes de réflexion pour tous, mais partant d'expériences personnelles. Sur ce, bonne lecture...si vous osez! haha

Ça y est, j'ai atteint le ''une semaine complète d'insomnie''. Je me suis surprise à pouvoir me cacher que je suis stressée et tourmentée. Le jour, tout va bien. Je fais toutes mes activités normalement et avec le sourire. Puis, la nuit, je me réveille en sueur, toujours dans un demi-sommeil où mon inconscience semble prendre toute la place qu'elle ne peut occuper durant le jour. Quand mon réveil-matin sonne, par ailleurs, il m'est souvent impossible depuis une semaine de dissocier mes semi-rêves à la réalité. Je me demande toujours ce qui est arrivé réellement.

Ce matin, j'ai compris que j'avais, depuis une semaine, comme trop souvent, marché sur des oeufs, ne voulant pas contrarier personne, ni blesser personne, mais en oubliant de m'écouter. Lorsque, inconsciemment, je m'en suis rendu compte, j'ai prôné le mode de défense qu'est la fuite, préfèrant fermer les yeux sur ce qui m'arrivait en espérant peut-être qu'en les rouvrant il n'y aurait plus rien, qu'on aurait oublié mon existence. Mais, cette mentalité d'enfant m'a encore prouvé son incohérence dans une vie d'adulte.

Quand je me réveille le matin, je me sens si lourde, comme si chaque jour de plus qui commençait sans que je n'aie pu régler tous mes inquiétudes et problèmes était un poids de plus sur mes épaules. Depuis lundi passé, j'essaie de trouver une main à laquelle m'accrocher qui pourrait m'enlever un peu de ce fardeau ou du moins, m'aider à le porter et à éventuellement m'éclairer assez pour le dissiper totalement. Puis, j'ai pris conscience que je ne pouvais que tout régler pour le mieux que par moi-même. Depuis, j'ai longuement imaginé la possibilité de connecter mon cerveau à un écran de télévision ou encore à un autre cerveau, question que quelqu'un me comprenne un peu.

J'ai l'impression que le cerveau humain est tellement complexe qu'il ne faut pas toujours l'écouter. Si même moi, je ne peux pas démysthyfier tout ce qui se passe à l'intérieur du mien, je ne crois pas que quelqu'un d'autre puisse le faire. Et d'ailleurs, il y a des mystères qui ne doivent probablement pas être résolus. La difficulté, c'est d'apprendre à vivre avec ceux-ci, ceux qui envahissent notre cerveau par moments, question de nous faire prendre conscience qu'il n'y aura jamais rien d'acquis.

Je sens que le sommeil milite pour reprendre sa place depuis ce matin...On verra s'il y parviendra!

Bonne semaine de lecture à tous,

Éli

mardi 7 octobre 2008

La notion de finalité

Aujourd'hui, en cours de Modèles contemporains de santé sexuelle, nous avons abordé la peur de la mort, autrement dit la peur de la finalité. En sexologie, on découvre cette peur lorsque le sexologue fait face à un patient âgé qui a tout à coup une poussée de désir sexuel. Cette dernière apparaîtrait inconsciemment afin de contrer l'idée que nous vieillissons, et où, donc, le sexe aurait comme rôle de nous montrer que nous sommes toujours en vie, toujours jeune.

Comme bien souvent, après le cours, j'ai continué de divaguer sur le large et épeurant thème qu'est la mort. Car, il faut se rendre à l'évidence, personne ne sait réellement ce que c'est, mais tout le monde en parle. La mort est universelle et existentielle. Personne n'y échappe. La seule chose étrange que nous arrivons à comprendre, c'est que tous ceux qui la frôlent se sentent, par la suite, plus que jamais en vie.

Bon, maintenant, il ne faut pas se prendre la tête tout de suite. Je pense seulement que nous devrions profiter seulement un petit peu plus de notre petite existence que nous croyons, ma foi, beaucoup trop souvent anodine et insensée. Pourtant, toutes les secondes, toutes les minutes, toutes les heures, tous les jours, tous les mois et tous les ans, nous avons des choix à faire (eh oui, c'est la base de tout, j'imagine!) qui détermineront à court ou à long terme le déroulement de notre vie. Et ce, même si nous décidons de ne pas choisir pour fuir ou éviter, car ne pas choisir consiste en fait un choix en soi.

Profiter de la vie, ce n'est pas seulement écouter les oiseaux chanter ou encore gambader dans un parc par un bel après-midi d'été. Non, en fait, c'est autant accepter de se lancer dans quelque chose d'inconnu qu'accepter qu'on a fait jadis un mauvais choix et que maintenant on doit apprendre de cette erreur pour en resortir plus expérimenté et fort. Puisque la mort doit arriver un jour, autant profiter et savourer chaque jour qui la précèderont (si on peut le voir ainsi). Il me semble que j'ai toujours eu le goût de prendre un jour à la fois, de ne pas me tordre l'esprit pour m'imaginer dans 5-10-20 ans, mais qu'aujourd'hui, j'ai encore plus envie de le faire! L'idée, ce n'est pas de ne jamais rien penser à l'avance, mais plutôt de ne pas TOUT prévoir à l'avance!

Non, je ne suis pas morbide. Je ne suis qu'une jeune étudiante qui, face à l'immensité et à la complexité du monde psychologique-biologique de l'être humaine, assume qu'elle peut se poser des questions afin de, qui sait, trouver un sens plus partique, plus concret à tout ce que je fais chaque jour. Je vous invite à le faire également. On en découvre beaucoup plus qu'on le pense sur soi!

Sur ce, bonne réflexion!

Éli

samedi 4 octobre 2008

Mais encore?

Élisabeth et la diplomatie. ''Vous et moi, un seul combat!'', comme dirait si bien Marc Labrèche. Depuis quelques jours, je joue beaucoup la carte de la neutralité afin de calmer les esprits et de régler des conflits. Quand je pense avoir réglé une ambiguïté, j'ai à peine le temps de me retourner qu'elle réapparaît et je dois remâcher mes mots et mes propos afin d'en revenir à un état d'homéostasie entre moi et tous les individus qui gravitent autour. Je dois me rendre à l'évidence : C'est pas facile être pacifique et tenter d'être en bons termes avec tout le monde!

Marcher des oeufs, ça n'a jamais été fameux, de toute façon. C'est difficile et exigeant, car on doit toujours se réexpliquer et être très patient. Est-ce que ça se dit ''Mets-toi à ma place.''? Car, il me semble que je l'ai sortie souvent celle-là depuis quelques semaines. Je dois avouer que ça peut avoir l'air fou quand il n'y a que toi qui réussit à te suivre dans tes raisonnements et tes jugements. Je me dis qu'au moins, je me comprend!

Faire la part des choses, c'est une tâche bien ardue. On en revient toujours aux fameux choix à faire. Savoir nommer les pours et les contres qu'apportent telle ou telle situation demande un effort de projection et de répartie. La difficulté réside dans le fait de se poser en tant qu'être neutre face à une situation qui nous touche. La rationnalité a beau prendre sa place, les sentiments et le cadre émotionnel se crée toujours un chemin pour parvenir à nous mêler. Lequel des deux cadres devons-nous écouter? Cela doit dépendre bien évidemment des situations. Une chose est certaine, les deux doivent avoir leur mot à dire!

Bonne fin de semaine!

Éli

vendredi 3 octobre 2008

L'art de faire des choix

Personnellement, je crois qu'on est mieux de tout essayer afin d'avoir peut-être une infime chance d'obtenir ce qu'on veut, plutôt que d'accepter lâchement de tout avoir sauf ce qu'on veut réellement. C'est ce que je me suis rendu compte, au fil de bientôt mes 21 années de vie. La vie, en tant que tel, n'est qu'une succession de choix, parfois évidents, parfois plus difficiles.

Je dois dire, toutefois, que j'ai toujours été une fille à compromis. Je sais ce que je veux et, dans la mesure du possible, je fais tout ce qui est dans mon pouvoir y parvenir. Par ailleurs, comme je l'expliquais, je suis prête à faire beaucoup de compromis et d'efforts, même si ce n'est juste que pour n'obtenir qu'une petite partie de ce que je désire.

Dans le passé, j'ai fait des sacrifices afin de retrouver des amis qui m'étaient auparavant très chers, mais que j'avais malheureusement perdus. J'ai passé par-dessus mon orgeuil et j'ai retravaillé énormément mon estime de moi. Depuis quelques années, j'ai pris conscience qu'on ne pouvait pas que s'asseoir sur notre petit derrière et laisser les choses se passer. Oui, on peut subir parfois, mais si on a le pouvoir de changer quelque chose, aussi petite soit-elle, je ne vois pas pourquoi on resterait passif. Pour aller de l'avant, il faut être actif, participant et acteur de notre propre vie! Il faut apprendre à transformer nos frustrations, nos colères et nos peines en motivation pour avancer. Et si l'on parvient à faire ça, alors on a déjà fait un bon pas en avant.

S'il y a bien une chose que j'ai compris avec le temps - et Dieu sait que je n'ai pas fini de comprendre des choses!! - c'est que l'impulsivité n'a pas souvent sa place dans nos vies. Elle est mal vue et cause parfois des dégâts. Toutefois, je crois que rester trop longtemps à penser, à mijoter, à réfléchir et à parler nous porte seulement à compliquer les choses et voir pire ce qui ne l'est souvent pas tant que ça! Alors, pourquoi ne pas agir quand on sait ce qu'on veut? Certes, l'impulsivité est rarement prônée, mais qu'en est-il de la passivité? Il faut savoir user d'un juste milieu des deux, d'un équilibre...la clé des règlements de conflits, autant intérieurs qu'extérieurs.

En espérant que cette petite pensée saura vous donner une petite tape dans le dos quant à vos choix futurs! Ce n'est pas toujours facile et même que ça devient de plus en plus difficile en vieillissant, mais il ne faut pas rester là et être témoin de notre vie. On n'en a qu'une seule, alors pourquoi s'empêcher de prendre la place du réalisateur-scénariste-auteur de votre propre film?!

Éli

mercredi 1 octobre 2008

C'est ça la vie...ou pas?

Bonjour à tous!
Je résucite mon blogue à l'occasion du début d'une nouvelle session universitaire. Eh oui, j'ai fait pause tout l'été, question de revenir en force avec de nouvelles pensées et péripéties!

Pour les gences qui seraient totalement déconnectées de la réalité, je vous annonce que je suis officiellement Montréalaise depuis 1 mois. Nouvelle ville, nouvel appartement (résidences universitaires), nouveaux colocs, nouveau programmes d'études, nouvelles connaissances... Encore une fois, j'ai trouvé le moyen de me questionner sur la vie en général.

Récemment, j'ai fait face à des constats, celui des barrières psychologiques et mentales que certaines personnes que j'apprécie beaucoup dans mon entourage se sont volontairement imposées. Aux premiers abords, je me passé la réflexion qu'il fallait vraiment être borné pour s'imposer des valeurs ou se priver volontairement de quelque chose. Puis, de nature philosophique et en tant que future sexologue, j'ai tenté de comprendre cette nouvelle mode qu'est le célibat par choix.

Les statistiques le disent, il n'y aurait plus que 10-15% des gens au Québec qui se considéreraient en couple. Mais est-ce vraiment le reflet de la réalité? Alors peut-être faudrait-il redéfinir le terme ''célibataire''? Il va sans dire que près de la moitié des gens - en particulier les jeunes adultes - qui se qualifient de célibataires ne se privent pas d'avoir des aventures, de se mettre le nez un peu partout. Toutefois, il est également évident qu'ils ne recherchent aucune relation stable. Auparavant, on nommait ''célibat'' l'état d'attente, de transition d'un partenaire amoureux à un autre. Maintenant, il semblerait qu'on considère le célibat comme un état choisi consciemment permettant au célibataire de ne pas s'engager et de pouvoir vivre, disons-le, librement.

Mais que cache cette peur de s'engager? Ce n'est pas un blâme, mais sinon une inquiétude qui me préoccupe en tant que future spécialiste des relations interpersonnelles et sexuelles. Le taux de divorce grimpe en flèche, alors que le nombre de mariages diminue dangereusement. Ces deux constatations nous donnent de bons indices sur la direction qu'est en train de prendre notre société moderne. L'engagement fait peur, fait reculer. On veut avoir le choix dans notre société où la perfection est partout, on veut trouver LA perle rare, coup après coup, se rendant peut-être compte que parfois c'est impossible ou utopique de penser ainsi. On ne veut pas s'engager parce qu'on ne veut pas se fermer les yeux sur le reste du monde, parce qu'on ne veut pas s'empêcher de vivre autres choses - même si ce qu'on est train de vivre est toujours une bonne (et souvent belle et enrichissante!) expérience -, parce qu'on ne veut pas se dévoiler totalement à l'autre, ce qui représente un travail exigeant sur soi-même.

Pour plein de raisons, on décide de ne pas s'engager de nos jours. Si je peux donner un seul conseil, c'est d'être à l'écoute de soi-même, peu importe la situation dans laquelle vous vous retrouvez et avec qui vous vous retrouvez. Parfois, il faut oublier un peu la rationnalité pour oser et se laisser aller! On ne peut obliger quelqu'un d'être célibataire, mais on ne peut pas l'obliger d'être en couple non plus. Mais, si on est bien, réellement bien au fond, il faut savoir en profiter...tout en restant respectueux envers l'autre et surtout, soi-même! C'est un pensez-y comme il faut... mais pas trop!

Allez, à la prochaine vignette sexologique et philosophique!

Éli

mardi 22 avril 2008

Société à la dérive?

Le sergent Pierre-Paul Pichette du Service de Police de Montréal l'a dit ce matin, ''Cette émeute ressemble étrangement à celle de 1993. Toutefois, nous avons fait beaucoup d'avancements dans nos techniques d'intervention. Je croyais que la société avait également changée et avancée.''

Effectivement, je trouve l'émeute d'hier soir face à la victoire du canadien contre les Bruins plutôt déplorable. D'accord, fêtons cette victoire, même si elle n'est pas celle qui nous garantit la coupe Stanley. D'accord, fêtons cette belle reprise à ce 7e match. D'accord, soyons fiers d'être bien représentés pour faire changement cette année. Mais de là à saccager et incendier entre 6 et 12 voitures de police et à briser des vitrines de commerces de la rue Ste-Catherine, je trouve que ça complètement ridicule et sans bien-fondé.

1h20 am, l'escouade anti-émeute réussit à disperser la foule presque entièrement. En tout, 16 arrestations. 1 demi million de dollars de dommages, seulement du côté de la Police. 6 commerces saccagés avec des propriétaires en furie.

C'est drôle, le phénomène d'entraînement, le phénomène de masse. C'est drôle, comment un évènement joyeux peut mener à de tels gestes. La violence, quand on y pense, devient comme un moyen de passer un message. Mais quel message ces gens voulaient-ils passer? Sérieusement, de voir des images comme celles-ci à la télévision (45 minutes de direct), ça me fait demander où s'en va notre société. Il y a 15 ans, on avait observé une émeute comme celle-ci lorsque les canadiens avaient gagné la coupe Stanley. Hier, on observait la même scène, mais après seulement une première victoire en séries. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n'ose même pas imaginer de quoi ça va avoir l'air s'ils gagnent la coupe Stanley...

''Le SPVM déploiera le nombre d'effectifs maximal lors de la prochaine partie disputée.'' -- Pierre-Paul Pichette
THANK GOD!

Éli Bobette

mercredi 16 avril 2008

Choisir

Aujourd'hui, c'était une des premières belles journées du printemps. Décidant de prendre une pause d'étude, je suis allée marcher dehors pour finalement me rendre dans mon ancien quartier. J'ai ainsi pu revoir MA maison, celle que mes parents ont fait construit lorsqu'ils ont décidé de fonder une famille, en 1987, celle où, le 25 janvier 1988, mon père est revenu de l'hôpital durant une grosse tempête de neige en y laissant sa femme et sa petite fille, son bébé naissant, pour venir déneiger l'entrée obstruée par 60 centimètres de neige.

C'est de tout ça, et encore plus, que je me suis souvenue tantôt en allant prendre place dans les balançoires du parc en face. Puis, je me suis vue traverser la rue pour aller jouer au parc, à 5 ans. C'était ma première sortie toute seule! Je me suis souvenu tomber de mon vélo à 4 ans et réclamer mes parents en hurlant. Je me suis souvenu de la semaine suivant mon opération pour l'ablation de mes amygdales qui me faisaient tant souffir. J'étais là, étendue sur le divan dans le salon, blême et sans forces, ne buvant que de l'eau.

Qui aurait cru, 15 ans plus tard, que je repasserais au même endroit? Aujourd'hui, j'ai tant l'impression d'avoir changé...Pourtant, je suis toujours la même petite Élisabeth, celle qui avait peur des monstres, celle qui avait son petit côté gars, celle qui n'a jamais voulu décevoir, celle qui a toujours voulu aider, celle qui parlait toujours pour rien dire. Outre mon toupet gonflé, mon linge fluo et mes joues proéminentes, je suis restée la même, à quelques différences près. Je n'ai plus peur des monstres, mais du temps qui passe trop vite et qui m'oblige à grandir rapidement. Je n'ai plus autant mon petit côté gars, mais j'ai un gros orgueil lorsqu'il est question de montrer ses émotions. Je suis toujours celle qui ne veut pas décevoir, mais tente de passer par-dessus ça pour réussir à me trouver et à faire ce que j'aime. Je reste celle qui veut toujours aider, comprendre, écouter et être présente pour les personnes que j'aime. Finalement, je parle encore pour rien dire...mais pas tout le temps!

J'ai pris conscience que la vie n'était qu'une suite de choix. En 1994, toute la petite famille déménageait dans une plus grande maison pour donner plus de place à ma nouvelle petite soeur. Dix ans plus tard, la famille n'existait plus. Quelqu'un en quelque part a fait le choix de mettre fin à notre famille. Car, il est faux de croire qu'une force surnaturelle ou le destin nous impose des limites. C'est nous qui nous imposons nos propres limites. Le fait est que ce choix aura influencé mes choix futurs. À 14 ans, je me disais alors que je ne reproduirais jamais cela, que je croyais en l'amour inconditionnel. Puis, 6 ans plus tard, je me rend compte qu'il est difficile d'échapper au modèle parental que nous avons eu. J'avais deux choix : M'engager et fermer les yeux sur tout ce qui arrive en voyant tout comme une menace ou avoir la peur persistante de m'engager par peur de voir arriver la fin. Voilà. Tout y est. Le cocktail parfait pour me faire comprendre qu'un divorce ou une séparation de parents affecte les enfants, non seulement sur le plan émotionnel, mais, plus loin que ça, sur le plan personnel à l'avenir.

Et maintenant, quoi alors? Je ne mets pas ça sur la faute de mes parents. D'ailleurs, les statistiques le démontrent, je ne suis certes pas la seule à avoir vécu un divorce. Ce qui est difficile, c'est de sortir de ce cercle, car mes parents le renforcent en disant des commentaires peu gratifiants sur l'autre. Je ne peux pas croire en une haine si profonde, en un geste posé qui gâche tout. Mais, c'est à croire que même à 44 ans, mes parents n'avaient rien vu de la vie. Il m'en reste un bon bout dans ce cas!

Je ne me décourage pas, loin de là. De se connaître et de savoir nos faiblesses est un bon point de départ. Il y a quelques semaines, je disais avoir changé et je le crois encore. Toutefois, il n'en tient qu'à nous de CHOISIR de changer. Ce que j'ai fait récemment, pour le mieux : Je ne me fis pas juste à ce que mes parents et mon entourage voudraient et s'attendent de moi. Je fais les choses pour moi, pour mon développement personnel, pour ce que je crois bien pour moi.

Un petit pas pour l'homme, un immense pas pour Élisabeth!

Éli Bobette

mercredi 2 avril 2008

Poisson d'avril

Ouais, d'accord, je suis en retard sur mon poisson d'avril, veuillez m'excuser. Oui, parce qu'hier j'ai avancé énormément sur le plan professionnel et académique. En effet, pour faire une longue histoire courte, tout a commencé avec mon cours de psychologie intitulé Sexualité humaine qui m'a donné immédiatement la piqûre de la sexologie. Quel domaine! Tant de choses à comprendre, à explorer, à découvrir, à parler...Bon, je savais déjà depuis ma première année de Cégep que j'adorais la psychologie, mais, avec ce cours universitaire, j'ai compris que j'aimais pousser la psycho encore plus loin et d'une autre manière.

Cinq semaines après le début de mon cours Sexualité humaine, j'envoyais trois demandes en psychologie et une en sexologie. J'espérais que le temps me dise quoi faire, comme toujours. Puis, plus j'avançais dans mon trimestre d'hiver 2008, plus je me rendais compte que je me perdais, que je n'étais plus motivée, que je ne me retrouvais pas. J'ai donc dû, encore une fois, contredire quelque chose que je tenais pour mordicus : aller voir un orienteur. Dieu sait à quel point je hais les orienteurs ayant eu beaucoup trop de mauvaises expériences avec ces derniers. Depuis ma fin de secondaire 5, je m'étais dit que je n'y retournerais plus jamais, au plus grand désarroi de mes parents. Mais voilà, après l'envoi de mes 4 demandes, je me suis dit que j'avais besoin d'aide pour faire du ménage dans ce que j'aime vraiment, ne pouvant premièrement pas croire qu'il était possible que j'aime bien la sexologie...

Eh bien, lundi, contre toute attente, ce rendez-vous chez l'orienteur, s'est très bien passé! La madame était sympathique et la rencontre fût amicale. En rentrant dans son bureau, elle m'a tout de suite dit que j'avais l'air d'une fille déterminée. Ça commence bien. Par la suite, en discutant avec elle, elle s'est bien rendue compte que, après tout, je savais pas mal ce que je voulais, mais que j'avais simplement besoin de me le faire ''confirmer''. Madame orienteur m'a donc dit, avec ce qu'elle a pu voir et comprendre de moi, que je semblais être une fille avec un esprit logique et d'analyse, que j'aimais être en contrôle dans ce que je faisais et que je préconisais le concret et la pratique. Voilà, je me reconnais. Le côté physiologique et plus concret de la sexologie viendrait donc totalement coïncider avec ces aptitudes que je possède.Je serais finalement une femme de sciences naturelles qui a décidé de faire sa vie en sciences humaines et sociales. Pas surprenant avec une famille de médecins...Il a ben fallu que j'écope un peu de leur esprit critique et scientifique!

Maintenant, comment dire à ces parents que je veux fort probablement m'en aller en sexologie (domaine fort connexe à la psychologie, mais tout de même)? Ces parents qui sont si ''conservateurs'' et qui prennent pour acquis que tu ne peux réussir ta vie qu'en sciences naturelles (ou pratiquement), donc dans le domaine de la santé. Évidemment, je ne les blâme pas. Ils ne veulent que je réussisse bien ma vie aussi. Toutefois, beaucoup de préjugés tournent autour de ce fameux baccalauréat en sexologie. Bon, on va clarifier une chose : ce n'est pas parce qu'on appelle ça sexologie qu'on parle juste de sexe pendant 3 ans. Eh non, on apprend comment animer des groupes (cours de communication), on a des cours de droit, on a des cours de psychologie bien évidemment aussi. Mais là n'est pas mon point, car je sais que mes parents ne l'accepteront pas plus.

Bref, j'en ai parlé un peu avec mon père hier et j'ai décidé de ne pas tout de suite lui avouer mon désir, car il aurait peut-être pensé que c'est un poisson d'avril...

Ah malaise, quand tu nous tiens!
Bonne ''femaine''!

Éli Bobette

mardi 25 mars 2008

Songes d'une migraine

Bon, je me devrai de rectifier mes propos du 2 mars dernier par rapport au changement. En effet, je croyais fermement qu'on ne pouvait changer. Toutefois, depuis quelques semaines, j'ai pris conscience que l'humain ne pense changer totalement, mais qu'il peut par ailleurs décider de moduler, d'adapter, de modifier sa personnalité, ses croyances et ses valeurs. J'en suis la preuve vivante. Depuis quelques semaines, j'ai l'impression de toujours être Élisabeth Verreault, mais de l'être encore plus en étant plus vivante, plus énergique, plus folle, plus accroc aux partys, plus insouciante (dans un sens), plus souriante, plus sociable encore... D'ailleurs, je me suis fait dire à maintes reprises depuis une semaine que mon sourire était éclatant (peut-être de santé, mais surtout par l'effet qu'il fait lorsqu'il apparaît sur mon visage). C'est flatteur et encourageant en même temps!

J'ai fini par me dire qu'à mon âge, il était encore temps de décider de ma vie. À cet effet, il faut tout de même savoir faire la part des choses et garder une certaine sagesse, car, non, je ne suis pas encore totalement dévergondée. La différence aujourd'hui, c'est que je m'assume dans ma vie de jeune adulte et que je l'apprécie d'autant plus!

La pensée de ce mardi soir : Faites-le si ça vous tente! SAUF si :
-Vous voulez mettre le feu à votre logis/école/lieu de travail.
-Vous voulez tuer quelqu'un.
-Vous voulez battre votre voisin/collègue.
-Vous voulez faire du bungee avec un élastique pas attaché.
-Vous voulez manger du chef Boyardee (ça se fait juste pas ça, c'est immangeable)
-Vous voulez faire raser votre chat en coupe lion (vous n'imaginez juste pas les dommages sur votre pauvre chat)
Bref, toute insanité du genre.
Sinon, laissez-vous aller, bande de jeunes dévergondés!

Éli Bobette

mardi 18 mars 2008

L'histoire du petit cheveu

Par ce bel après-midi ensoleillé, j'ai décidé, entre deux cours, de faire un peu de ménage. Car, on va se le dire, il ne se fait pas beaucoup ici. Je dois donc m'y mettre pour rendre mon appartement beau et SURTOUT pour qu'il sente bon! Maudit sous-sol...

Bref, alors que je passais tout bonnement l'aspirateur en écoutant ma musique à fond la caisse dans mes écouteurs, je me rend compte que ma table de chevet a, disons-le, été un peu oubliée pendant quelques semaines et démontre ainsi plusieurs marques du temps : un méga tas de poussière jonche le dessus de la table! Je décide donc de tout tasser les bibelots, toutous, bijoux et parfums qui occupaient toute la place et je commence à passer l'aspirateur sur la table de chevet quand, tout à coup, je remarque un petit cheveu noir courbé. Tout de suite, comme attirée par ce petit cheveu, je me penche pour le voir de plus près, après avoir arrêté l'aspirateur. Eh oui, ce petit cheveu était bien celui que je pensais, c'est-à-dire un des milliers qui ont appartenu à quelqu'un que j'ai déjà beaucoup aimé. Puis, je suis restée quelques instants à l'observer, en silence, comme si ma mémoire me disait ''N'oublie pas!'', tombant sur une chanson de Natalie Walker au même moment. Finalement, après quelques secondes, bien déterminée à mettre fin à cette légère torture mentale qui tentait de pénétrer ma mémoire et mon esprit, je repars l'aspirateur et aspire ce petit cheveu bouclé qui disparaît instantanément. Soulagement accompagné d'un sourire. Ma mémoire m'a encore épaté et continuera probablement de le faire jusqu'à la fin de mes jours (j'espère ne jamais avoir l'alzheimer).

Ce petit cheveu, aujourd'hui, aura su, comme bien d'autres objets, bien d'autres endroits, bien d'autres odeurs, bien d'autres visages, me rappeler des évènements, des sourires, des pleurs, des situations et une personne en quelques secondes, à sa simple vision. Là est toute la beauté et la force de la mémoire humaine!

Éli Bobette

lundi 17 mars 2008

Chaque être humain

Aujourd'hui, j'ai pris conscience de l'importance de chacun d'entre dans la vie des gens qui nous entourent et, par le fait même, de l'importance qu'ont tous les êtres qui nous entourent dans notre vie. Je crois que nous serions très mal placés en tant qu'êtres humains pour affirmer que nous pourrions vivre seuls, sans amis, sans parents, sans amoureux-se, sans connaissances, sans collègues de travail, sans confrères de classe, etc. En effet, nous nous attachons de manière instinctive et créons ainsi des liens parfois forts, parfois temporaires, parfois importants, parfois naïvement, parfois à sens unique, mais reste que nous en créons tous les jours. Trop souvent, le temps et/ou la distance auront raison de ces liens et les couperont, partiellement ou totalement. Là est toute la tristesse de la chose, mais reflète toutefois la réalité. Le mode de vie contemporain dans lequel nous vivons nous empêchent de garder un lien fort avec plusieurs personnes qui ont malgré tout donné, il y a plusieurs années, un sens à notre vie. Le temps passe, les études et le travail nous demandent de nous déplacer, les personnalités se forgent, les opinions nous dispersent, les chicanes ne se règlent jamais, les priorités ne sont plus aux mêmes endroits, les efforts et la volonté n'y sont plus.

Mais, ce qu'il faut retenir, c'est que ces liens ne demandent que d'être entretenus par chacun de nous. Si vous tenez à une personne, ne la laissez pas partir. Il n'en tient qu'à nous de décider du sort de tous ces liens créés au fil des années. Il ne faut également pas oublier que nous sommes rarement inutiles sur le parcours de quelqu'un. Je l'ai déjà dit, chaque être qui se présente sur notre chemin représente un apport, même minime, à la découverte de notre personne.

Un autre point que je veux apporter : donner une, deux, trois, quatre (s'il le faut) chances dans la vie. Il n'en tient toujours qu'à nous de juger où s'arrêter et où poser les limites, mais la notion de pardon est très importante dans la création et l'entretien de liens. En effet, si nous voulons perpétuer ce que nous avons commencé du bon pied (ou même des fois du mauvais pied!), nous devons être indulgents avec les autres et les comprendre.

Que ce soit en amour ou en amitié, sachons être dévoués, indulgents, patients, ouverts, mais, surtout, respectueux envers nous-mêmes!

Éli Bobette

mercredi 12 mars 2008

Le sourire contagieux

Aujourd'hui, je reprend tranquillement le sommeil mis de côté pour les quelques jours passés à Trois-Rivières. Le rêve est terminé, mais il continue d'être ma drogue. Car, au-delà de l'expérience sensationnelle et irréelle, les JDLC m'ont apporté confiance en soi et bonheur. En effet, depuis que je suis revenue, je me sens légère.

Je vous entend déjà me dire ''Ça passera!''. Eh bien, je doute effectivement que je resterai le petit lapin rose Energizer éternellement, mais je peux affirmer que je ferai tout ce qui a en mon pouvoir pour que cette partie fofolle et hyper souriante (comme toujours!) de moi continue de prendre le dessus! Les jeux de la communication, ça l'aura été un remède, une drogue beaucoup trop forte, et je ne peux me permettre de laisser tout ce bagage derrière moi. Parfois, j'ai l'impression qu'il ne faut qu'un coup dans le derrière pour se laisser aller, et, dans mon cas, laisser la fleur continuer de s'épanouir. Les JDLC ne sera certainement pas la dernière expérience qui m'amènera vers l'épanouissement, mais je n'ignorai pas non plus l'impact qu'ils ont eu dans ma vie.

Depuis que nous sommes tous revenus dans notre université respective, les messages d'ennui total (et de suicide...) envahissent le mur du groupe Facebook Post-jeux et Jeux de la communication 2008. Plus les messages s'accumulent, plus ils se ressemblent. C'est plus de 300 personnes qui, depuis dimanche, se rendent compte de l'opportunité et de la chance qu'ils ont eu de vivre cette expérience unique. Ici, à Sherbrooke, les couloirs sont vides de nos délégués, tous souffrants de cette sale grippe et peut-être aussi de dépression post-jeux. Les reply-all de courriels ont officiellement recommencés hier soir entre les 36 délégués et les mots doux et tristes nous donnent tous les larmes aux yeux. On s'ennuie! Car, la dure réalité a refait surface : toute cette folie est terminée. Toutefois, au-delà de toute cette tristesse et toute cette nostalgie, je me rend compte que je continue d'être de bonne humeur et souriante, comme si j'étais consciente de cette fin, mais aussi reconnaissante de tout ce que cette expérience m'avait apporté sur le plan personnel.

En ce moment, il y a beaucoup trop de mots entremêlés dans ma tête pour expliquer comment je me sens. Depuis que je suis revenue, le temps passe trop vite et les sièstes se succèdent. Je m'efforce de garder un peu de cette drogue dans mes veines afin de passer au travers de ce reste de session qui, disons-le, semble vraiment pénible suite à notre retour!

Éli Bobette

lundi 10 mars 2008

Une vie...une seule!

Oh lala, plusieurs jours sans écrire sur mon blogue! J'avais toutefois une bonne raison, car, pendant ces 5 jours, je représentais fièrement l'Université de Sherbrooke aux Jeux franco-canadiens de la communication à Trois-Rivières. On va se le dire, j'en ai pour beaucoup plus que mon argent pi j'ai eu du fun en CÂLI*** (clin d'oeil à tous les délégués des JDLC).

Je partais un peu à contre-coeur, disons-le. Je n'étais pas certaine de tout comprendre ce que cette compétition impliquait. Mais, en arrivant à 9h15 am le mercredi matin dans le hall de la faculté envahie par les caisses de bière Unibroue, j'ai compris que ces 4 jours seraient M-A-L-A-D-E! D'ailleurs, à partir de cet instant, je suis tombée dans un état de folie extrême...Bonne nouvelle!

Dans ce cadre, aux jeux de la communication, il est impossible de rester sobre et de mauvaise humeur. Le temps est accéléré et la folie est multipliée par 10. Sincèrement, je n'ai jamais eu autant de plaisir qu'à cet endroit, durant ces quatre jours avec toute ma belle délégation ''de marde'' (je vous aime!), mais également avec toutes les autres délégations. Un gros merci donc à tous les sourires et à la complicité avec Moncton, U de M, UQAM, Ottawa, Laval, Concordia et UQTR. Malgré ma crise d'asthme, ma foi survenue au très mauvais moment (comme toujours) du jeudi soir, je n'ai AUCUN moment négatif qui retient mon attention. Voici donc le top 5 de mes meilleurs moments aux JDLC du 5 au 8 mars 2008 :
5- La ride de char vers le Pharmaprix avec le chef-arbitre Simon-O. où j'ai découvert un gars vraiment fou raide et sympathique!
4- Lorsqu'on a appris qu'on devait rester une nuit de plus à Trois-Rivières à cause de la grosse tempête de neige. Ma réaction : Oh ben, on va se le dire, ça va être la débauche ce soir! D'ailleurs, j'ai été fière de me compter parmi les 4-5 personnes de la délé de Sherbrooke qui sont restées debout cette dernière nuit-là! Yesss
3- Quand on a annoncé que l'U de S remportait la 3e position au classement général : pleurs, amour, complicité, cris, sourires et voix décriss au menu!
2- Toutes les danses sur les tables dans le fameux auditorium de l'UQTR durant nos multiples temps d'attente (clin d'oeil au CO)
1- Tous les fous rires de gences fatigués et saouls, tous les insides de jokes (on se souviendra des ost** de cubes croches, de la danse clap-clap-clap de Xavier, de ''Vincent Franche-Lombart! (clap clap clap) Opportuniste! (clap clap clap) 3 gars, une fille! (clap clap clap)'', de ''Manges-moi le cul'', du CÂLISSE crié à l'unisson par 300 personnes)

Cette expérience fabuleuse est sans contredit LA plus belle expérience de ma vie jusqu'ici. Jusqu'au 5 mars 2008, je croyais que seuls les moments/évènements tragiques et négatifs pouvaient nous changer, mais les JDLC m'ont prouvé le contraire. C'est la première fois que je sens que j'ai encore avancé un peu plus dans mon cheminement personnel et dans la découverte de ma personnalité en n'ayant vécu aucun deuil ou aucun échec. Sans entrer dans le quétaine - car, je suis déjà bien partie - cette expérience fait que je ne suis plus exactement la même Éli Bobette. À cet effet, j'espère donc de tout mon coeur et je m'efforcerai de rester cette Éli assez folle pour aller faire du air sex pour représenter l'U de S devant 300 personnes, cette Éli assez énervée pour veiller une bonne partie de la nuit toute seule avec David LeNain samedi soir avec l'UQAM, l'U de M et Laval dans la salle de dégrise, cette Éli assez fière d'être dans la grande famille de Sherbrooke, cette Éli assez dégênée pour partir des tounes toute seule, cette Éli trop énergique qu'elle en a perdu la voix...Bref, cette expérience ne se décrit pas, elle se vit. Aucun mot n'est assez débil, fort et fou pour l'expliquer, car il faut l'expérimenter.

Je voudrais faire un remerciement tout particulier à cette dépression qui s'est abattue sur le Québec et l'Ontario samedi soir, et qui m'a permis de profiter une nuit de plus de la folie des jeux! Merci également aux gars d'Ottawa avec qui les quelques 5 délégués de Sherbrooke encore debout à 2h du matin samedi soir ont eu du fun autour d'une petit Bud Light bien méritée. Et puis finalement, two thumbs up au C.O. qui, malgré toutes les petites crises, a fait une bonne job de RP, comme toutes les délégations ont pu s'en rendre compte!

Bravo à tous et à toutes et merci aux chefs de m'avoir permis de vivre cette expérience magnifique!

Éli Bobette, avec un sourire fendant jusqu'aux oreilles

dimanche 2 mars 2008

Le changement

Les gens peuvent-ils réellement changer? Pouvons-nous nous améliorer? Aujourd'hui, je me pose la question : Pour qui/quoi et dans quel contexte changeons-nous (si cela est possible, bien entendu)?

Je crois fermement qu'on ne change pas. Lorsqu'on vieillit, nos problèmes restent souvent les mêmes. Moi, mon problème, c'est que je ne m'affirme pas assez. Depuis que je suis toute petite, je parle constamment (et parfois trop), mais ai toujours eu beaucoup de difficulté à faire valoir mon point de vue. Je me retrouve donc très souvent à me faire marcher sur les pieds et à me faire rabaisser. Ce problème, je le remarque de plus en plus, malgré que je me sois énormément dégênée depuis quelques années. En effet, chaque jour, je cumule la frustration de toutes ces petites choses qui auraient dues être en ma faveur. Résultat : je pète des coches, comme on le dit si bien...et ce n'est pas beau!

Petite tranche de vie pour vous expliquer mon point de vue quant aux changements que l'on peut croire que l'humain subit. En effet, si quelqu'un est solitaire à 15 ans, il le sera probablement encore à 40 ans. Et, d'ailleurs, pourquoi voudrait-il changer? Qu'est-ce qui créerait en lui ce besoin de changer, de s'améliorer, afin d'être plus sociable en société? Et cela est valable pour tout le monde. Si une femme n'a jamais appris à être altruiste, les années ne la changeront probablement pas.

Alors pourquoi croyons-nous encore à ça? Les gens, selon moi, ne changent pas. Et là vient mon point : l'amélioration. Je crois que l'amélioration part tout d'abord d'un désir de changer. Mais d'où proviendrait ce désir? Est-ce une personne ou un évènement qui nous amène à nous remettre en question et à VOULOIR changer? Car, ici, j'insiste bien sur la volonté et non sur le fait de changer. On naît unique et on le reste toute notre vie. C'est pourquoi on ne peut changer sa petite soeur qui est grognonne tous les matins, qu'on ne peut changer son conjoint qui, déjà quand vous vous êtes rencontrés, avait des sautes d'humeurs et qu'on ne peut changer son père qui est toujours trop pessimiste. Et là est toute la beauté de la vie en société. Il est très rare, voire impossible de rencontrer sur notre chemin quelqu'un avec qui on connecte et on s'entend à 100%, qui est identique à nous finalement. Il faut apprendre à jouer avec ce qu'on reçoit et à laisser aller ce qu'on ne peut pas endurer ou vivre.

C'est encore quelque chose qu'on finit par comprendre en vieillissant...et que parfois, on réalise trop tard. Soyons indulgents, mais ne nous laissons pas marcher sur les pieds! Acceptons les différences et profitons de nos similitudes.

Éli Bobette

samedi 1 mars 2008

L'amour

TRÈS long blogue aujourd'hui, mais très intéressant quant à moi. Avec mon cours de psycho-sexologie, j'ai beaucoup appris sur la complexité de l'être humain. Je tenais donc à vous faire part de mes réflexions et de mes découvertes.

Tout d'abord, commençons par le grand mot qu'est l'amour. Comment le définir? Ici, nous parlerons de l'amour entre un homme et une femme. Lors du dernier cours, en dévorant les paroles de ma professeure, je n'ai pu m'empêcher de lui poser la question : Mais si les hommes et les femmes sont si différents, où se fait la rencontre, l'échange total de l'un pour l'autre (et vice-versa) qui mène (dirait-on) au pur bonheur? C'est vrai, tout le monde le sait, les hommes viennent de Mars et les femmes, de Vénus. Les différences sont interminables, en commençant par la représentation et la définition de l'amour.

Mise en contexte : Une femme demande à son mari ''M'aimes-tu?''.
L'homme répond ''Mais, voyons, tu es la mère de mes trois enfants!''
La femme lui donne une claque, éclate en sanglots et quitte la pièce en courant.

Pourquoi? Cet homme vient de faire la plus belle déclaration d'amour qui n'existe pas pour lui. Mais, sa femme n'a pas compris ce qu'il voulait dire. L'homme démontrait ici qu'il avait tout mis dans cette relation, que c'est avec elle qu'il avait décidé de s'engager pour le reste de sa vie en faisant des enfants. Pour la femme en général, l'amour se transmet à travers les mots (doux, attentionnés), alors que pour l'homme, l'amour se transmet à travers ses gestes codés. Cela se comprend se comprend très bien et prend tout son sens lorsqu'on ne fait qu'analyser les rêves que nous faisons. La femme rêve de romantisme et de sentiments, alors que l'homme rêve d'érotisme, de gestes directs. Le 15% de couples qui fonctionnent de nos jours sont donc le résultat de valeurs semblables, de similitude des désirs, de similitude des attentes et, la plupart du temps, du même niveau de scolarité. Une rencontre, c'est deux solitudes qui ont suffisamment de similitudes et qui choisissent leurs différences. En effet, il est utopique de croire que tout va et ira toujours bien dans un couple. Une simple incompréhension quant à la divergence d'expression des sentiments peut mener à une rupture.

Les divorces sont maintenant partie intégrante de nos vies, car elle qualifie en grande partie la génération de nos parents. Peut-être ont-ils eu, en quelque sorte, un impact sur notre génération. En effet, notre génération (et cela ressort énormément dans les enquêtes et sondages) ne veut plus s'engager. De plus en plus, dans toutes les sphères de nos vies, la génération des 15-30 ans revendique énormément et s'approprie beaucoup de droits. Peut-être cela se serait-il transféré à notre sphère relationnelle? L'ironie dans tout ça, c'est que ces mêmes enquêtes démontrent que très peu de gens désirent volontairement rester célibataires. Il est intéressant de noter que les hommes mariés, selon les statistiques, vivent plus longtemps, sont plus heureux et en meilleure santé. Du côté des femmes, ce serait le contraire. Puisqu'elles recherchent tant une qualité de couple, celles-ci sont souvent portées à accorder beaucoup d'importance à des gestes anodins.

L'amour nous amène à cheminer, à évoluer. Il entraîne des complications parce qu'il est créateur et nous amène à nous transformer. L'amour demande engagement, efforts, investissement total de soi et énormément de temps. L'implication est également importante, car l'amour est un art à développer qui passe par la discipline, la concentration, la patience, le don de soi, le respect, la sollicitude et le souci de l'autre plutôt que par le narcissime, le passif et la dépendance. Aimer, c'est le contraire de la paresse. L'amour c'est ce qu'on fait, c'est un geste, et non pas un sentiment (et je pèse toutefois un peu les propos du psychologue qui a écrit cette phrase, tout en comprenant bien le sens qu'il apporte ici). C'est un travail qui demande courage, attention constante et écoute.

Je tente donc de vous encourager en vous disant que c'est un art et un travail très exigeant. À cet effet, les ruptures ont lieu puisque l'action est fort limitée en raison de la grande énergie qu'elle demande, contrairement au sentiment qui, lui, peut être infini. Pour tous les amoureux, prenez le temps de vous comprendre et surtout, de communiquer. Pour tous les autres, célibataires depuis quelques jours, quelques mois ou quelques années, faites un travail sur vous et vous serez prêts à accueillir la personne qui complètera votre solitude. Sachez que l'amour idéalisé par chacun n'existe pas encore...Il faut donc tous y mettre du sien!

Éli Bobette

La tolérance

Je reviens d'assaut avec un autre sujet difficile à cerner : La tolérance. Qu'est-ce que c'est? En philosophie, on qualifie la tolérance de vertu. Puis-je me permettre de la qualifier de qualité, également?

En effet, cette qualité demande beaucoup d'ouverture d'esprit. Elle exige une paix totale avec soi-même. Car, autant on peut tolérer une situation pénible pour nous, autant on peut tolérer une culture différente de la nôtre. On peut tolérer un point de vue différent du nôtre, une opinion, un avis, une décision. La tolérance, en elle-même, est riche et exigeante, puisqu'elle demande beaucoup d'efforts. La tolérance est forte, car elle permet d'être à l'aise avec toute autre valeur que les nôtres. Elle implique un certain laisser-aller face aux faits et gestes d'une autre personne. On ferme les yeux sur certains aspects, afin de passer par-dessus ça, et ainsi en arriver à quasi-accepter les différences, les divergences.

Si vous êtes reconnus pour être tolérants, vous êtes un(e) ami(e) précieux. Tout en vous respectant, vous êtes capable d'accepter ce qui vous entoure, malgré qu'il ne soit pas toujours à la hauteur de vos attentes.

Je vous encourage donc à l'être, dans la mesure du possible, dans votre quotidien.

Éli Bobette