dimanche 2 mars 2008

Le changement

Les gens peuvent-ils réellement changer? Pouvons-nous nous améliorer? Aujourd'hui, je me pose la question : Pour qui/quoi et dans quel contexte changeons-nous (si cela est possible, bien entendu)?

Je crois fermement qu'on ne change pas. Lorsqu'on vieillit, nos problèmes restent souvent les mêmes. Moi, mon problème, c'est que je ne m'affirme pas assez. Depuis que je suis toute petite, je parle constamment (et parfois trop), mais ai toujours eu beaucoup de difficulté à faire valoir mon point de vue. Je me retrouve donc très souvent à me faire marcher sur les pieds et à me faire rabaisser. Ce problème, je le remarque de plus en plus, malgré que je me sois énormément dégênée depuis quelques années. En effet, chaque jour, je cumule la frustration de toutes ces petites choses qui auraient dues être en ma faveur. Résultat : je pète des coches, comme on le dit si bien...et ce n'est pas beau!

Petite tranche de vie pour vous expliquer mon point de vue quant aux changements que l'on peut croire que l'humain subit. En effet, si quelqu'un est solitaire à 15 ans, il le sera probablement encore à 40 ans. Et, d'ailleurs, pourquoi voudrait-il changer? Qu'est-ce qui créerait en lui ce besoin de changer, de s'améliorer, afin d'être plus sociable en société? Et cela est valable pour tout le monde. Si une femme n'a jamais appris à être altruiste, les années ne la changeront probablement pas.

Alors pourquoi croyons-nous encore à ça? Les gens, selon moi, ne changent pas. Et là vient mon point : l'amélioration. Je crois que l'amélioration part tout d'abord d'un désir de changer. Mais d'où proviendrait ce désir? Est-ce une personne ou un évènement qui nous amène à nous remettre en question et à VOULOIR changer? Car, ici, j'insiste bien sur la volonté et non sur le fait de changer. On naît unique et on le reste toute notre vie. C'est pourquoi on ne peut changer sa petite soeur qui est grognonne tous les matins, qu'on ne peut changer son conjoint qui, déjà quand vous vous êtes rencontrés, avait des sautes d'humeurs et qu'on ne peut changer son père qui est toujours trop pessimiste. Et là est toute la beauté de la vie en société. Il est très rare, voire impossible de rencontrer sur notre chemin quelqu'un avec qui on connecte et on s'entend à 100%, qui est identique à nous finalement. Il faut apprendre à jouer avec ce qu'on reçoit et à laisser aller ce qu'on ne peut pas endurer ou vivre.

C'est encore quelque chose qu'on finit par comprendre en vieillissant...et que parfois, on réalise trop tard. Soyons indulgents, mais ne nous laissons pas marcher sur les pieds! Acceptons les différences et profitons de nos similitudes.

Éli Bobette

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bien que je me ralie à ta position sur le changement vs l'amélioration, j'apporte une légère nuance à ton propos. Je ne pense pas que tout est coulé dans le béton. Mon frère, comme dans ton exemple, à 13 ans jusqu'à 18 ans, a été un solitaire de la pire espèce. Par contre, à son entrée au cégep, il s'est fait un cercle d'amis. Le voici donc à 23 ans avec une vie sociale bien différente de celle de son adolescence. On ne peut pas se changer nous, mais on peut changer ce qui nous entoure comme notre environnement (école secondaire vs cégep), notre entourage, notre rythme de vie.

C'était mon point ;)
MM